mardi 26 septembre 2017

Journées du Patrimoine en Sarthe - bis

Bonjour,

Avant la visite du musée de la Coiffe à Fresnay (voir article précédent), nous étions allés tout au Nord Ouest du département pour visiter un château féodal.

L'existence du château de Sillé le Guillaume est mentionnée pour la première fois en 1070. 
Il est composé de quatre tours dont un donjon de taille imposante et d'un logis.
Placé à flanc de colline au centre du village et situé aux confins du Maine, il était un endroit stratégique contre les Bretons et les Normands.
Pendant la guerre de Cent ans, il est tour à tour aux mains des Français ou des Anglais, et est en partie ruiné.
En 1463, le sire de Beauvau, baron de Sillé, décide de construire un puissant donjon mais les tactiques guerrières évoluant, il ne servira pratiquement pas.
Au XVIème et XVIIème siècles, de nouvelles ailes sont construites afin de le rendre plus hospitalier et plus habitable même si les propriétaires de l'époque n'y séjournèrent guère, le trouvant encore trop inconfortable ! 
La terre de Sillé, vaste et puissante baronnie, se transmet par alliance jusqu'à la Révolution, époque à laquelle le château est attribué à la ville pour y installer son collège.
L'église Notre-Dame qui jouxte le château est une ancienne collégiale castrale.

Le château et l’église Notre-Dame.





Aperçu des ailes construites au XVI et XVII siècles pour permettre un habitat plus confortable et donner une allure moins guerrière à l'ensemble.



L'ancienne entrée du château avec sa herse.


Des douves, en plus des mâchicoulis et des trous à couleuvrine devaient protéger le château des assaillants.



Cour centrale et entrée du donjon avec ses mâchicoulis.


 Deux pièces de vie de l'époque médiévale situées dans le donjon.


La restauration de la charpente du donjon a duré plus d'une année.
 Au centre, on distingue encore l'ossature des murs en bois qui délimitaient une pièce ronde chauffée à l'aide de la cheminée qui s'y trouve encore. 
Au sol, d'énormes dalles d'ardoise bouchent les trous des mâchicoulis d'où l'on jetait toutes sortes de pierres ( et non de l'huile bouillante !!!) pour se défendre.